Interpellé en janvier, Mickaël Baillon a fait opposition à ce jugement : « Il était soulagé, pressé de s’expliquer », défend Me Steeve Ruben.
Il avait écopé de huit ans de prison pour trafic de stupéfiants, en novembre, par le tribunal de Compiègne. Mickaël Baillon, dit « le gros », avait été le grand absent des deux jours de débat mené à l’encontre de dix prévenus, qui tenaient le point de deal bien connu du square Baudelaire à Compiègne. Sur la base des six mois d’investigations policières, le parquet le désignait comme « le boss » d’une organisation bien huilée et le bénéficiaire d’un blanchiment « astucieux » des gains du deal, via des paris sportifs.
Interpellé en janvier, Mickaël Baillon a fait opposition à ce jugement : « Il était soulagé, pressé de s’expliquer », défend Me Steeve Ruben. À la barre, le prévenu ne se montre pourtant guère loquace ce mardi 8 mars. La Clio aperçue sur le lieu de vente et au volant de laquelle il a été contrôlé deux fois au Clos-des-Roses ? « Tout le monde l’utilise dans le quartier ; la clef est dessus. » Sa présence au 10 rue du Dr-Roux, lieu de confection du crack ? « C’était le confinement : j’y fumais la chica ; on faisait la fête. »
Son ADN a été retrouvé sur 590 g d’héroïne, dissimulés dans un coussin. Ainsi que sur une brosse à dent et sur le faitout utilisé pour diluer les produits de base. Des traces des profils génétiques de Samuel Kari et de Kevin Martin, décrits comme ses deux lieutenants, ont aussi été relevées dans cet appartement squatté et transformé en labo.
« Il a vu, su, il a touché même. Mais ça ne vaut ni huit ans, ni sept ans », plaide son avocat, Maître Ruben.
Le tribunal l’a condamné à cinq ans de prison, comme les deux autres principaux protagonistes de ce dossier.
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- Date: 9 mars 2022
- Titre: Courrier Picard
- Auteur: La rédaction
- Photo: Courrier Picard
- Catégorie: Articles de presse