Un Soudanais avait été blessé par une arme de chasse, dans la nuit du 14 au 15 octobre 2018. Le procès de deux suspects, interpellés en avril, a connu un rebondissement, ce lundi 29 avril 2019.
Les événements qui se sont produits dans la nuit du 14 au 15 octobre 2018, à Flers (Orne), conservent toute leur opacité. Ce dimanche-là, vers 23 h 30, un Soudanais de 28 ans est attiré hors d’un immeuble du quartier Saint-Michel et reçoit un tir d’arme de chasse : il est blessé au genou.
Début avril, après six mois d’investigations, les enquêteurs interpellent et placent en garde à vue deux Flériens de 19 et 24 ans. Un témoin anonyme avait notamment déclaré avoir vu le plus jeune, une arme à la main, à proximité du lieu du coup de feu.
Un dossier « incomplet »
Jugés selon la procédure de comparution immédiate, ils avaient sollicité un renvoi pour préparer leur défense et avaient été placés en détention provisoire, dans l’attente de leur procès. Il s’est tenu ce lundi 29 avril 2019. « Ce dossier est tellement incomplet que j’aurais un boulevard pour plaider la relaxe mais j’estime que des investigations sont nécessaires pour montrer que mon client est innocent », a souligné l’avocat du plus jeune prévenu, affirmant que « rien, dans le dossier, ne permet d’affirmer que mon client se trouvait sur les lieux du coup de feu ni qu’il aurait fourni l’arme ».
Il a annoncé vouloir faire citer un nouveau témoin, la sœur de son client, qui serait selon lui en mesure de fournir des éléments inédits. « Mon client m’a également donné à connaître des informations de nature à remettre en cause la crédibilité du témoin qui s’est exprimé anonymement et dont il a une idée très précise de qui il est… », a-t-il complété.
Il a par ailleurs pointé la possibilité que plusieurs personnes impliquées dans ces violences n’aient pas été interpellées. Son confrère, avocat du prévenu de 24 ans, a conforté : « Il est indispensable que des investigations supplémentaires soient réalisées pour retrouver ces auteurs potentiels. »
Nouveau procès
Le tribunal correctionnel d’Argentan a tranché en leur sens. Les deux suspects devaient être présentés à un juge d’instruction ce lundi soir, en vue de l’ouverture d’une information judiciaire. Un juge de la détention et des libertés devait, dans la foulée, statuer sur leur maintien en détention ou leur remise en liberté, dans l’attente d’un procès ultérieur.
Source : www.ouest-france.fr
- Date: 29 avril 2019
- Titre: Ouest-France
- Auteur: Marie Lenglet
- Photo: Ouest-France
- Catégorie: Articles de presse