Trois hommes ont été interpellés, soupçonnés de trafic de stupéfiants, par les policiers de la BAC de Châteauroux, ce jeudi 16 janvier. Un peu plus de 5OO grammes d’héroïne et une importante somme d’argent liquide a été saisie.
Les trois prévenus comparaissent à la barre du tribunal de Châteauroux, ce lundi 20 janvier, après avoir passé quatre jours en garde à vue. Ils contestent formellement tous les faits qu’on leur reproche : la détention, l’acquisition et le transport de stupéfiants pour l’un, et la complicité pour ces mêmes faits pour les deux autres. Les policiers de la brigade anticriminalité (BAC) de Châteauroux ont saisi 532,8 grammes d’héroïne, et un petit peu de cannabis, jeudi dernier, dans le quartier Saint-Christophe, là où ils ont interpellé les trois hommes. Une marchandise dont on peu évaluer la valeur autour de 15.000 euros si on se base sur le prix estimé de l’héroïne en 2022 par l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives. Une importante somme d’argent en liquide – plus de 8.000 euros – a également été découverte.
« Des zones d’ombre » dans ce dossier, selon les avocates de la défense
Les trois prévenus, âgés de 34, 36 et 41 ans, sont tous déjà connus de la justice. Leurs casiers judiciaires respectifs comportent de nombreuses mentions, pour des faits liés aux stupéfiants, à des délits routiers, des extorsions… La procureure de la République a demandé leur placement en détention provisoire en attendant leur jugement en mars prochain, estimant qu’il y avait un risque de concertation, et de non-présentation devant la justice le jour du procès, au vu des peines encourues – jusqu’à 10 ans de prison pour trafic de stupéfiants – mais aussi des lieux de résidence des mis en cause (à Caen pour deux d’entre eux, et dans l’Yonne pour le troisième).
Les avocates de la défense ont contesté cette demande, ce lundi au tribunal de Châteauroux. Maître Jessica Marc, avocat pénaliste associée de Maître Ruben et avocate de l’homme poursuivi pour trafic, évoque « un dossier plutôt mince », qui comporte « des zones d’ombre » abonde sa consœur, Hélène Boulet, qui représente l’un des deux prévenus poursuivis pour complicité de trafic. Elles soulignent tour à tour ce qu’elles estiment être des manques dans l’enquête et la procédure, sans rentrer dans le fond du dossier, qui sera lui étudié le 13 mars. Il n’y a pas eu de perquisitions, ni d’audition de l’entourage des prévenus, malgré le temps long de la garde à vue, regrette ainsi Jessica Marc.
LIRE LA SUITE : www.francebleu.fr
- Date: 20 janvier 2025
- Média: France Bleu
- Auteur: Manon Klein
- Photo: Radio France – Selma Riche
- Catégorie: Articles de presse