Les billets d’humeur de Maître Philippe-Henry Honegger
Entamer une nouvelle année c’est aussi l’occasion de faire le bilan de l’année qui vient de s’écouler. Et quelle année !
Qui aurait cru, il y a un an, qu’un Etat de droit comme le nôtre aurait pu, du jour au lendemain, interdire aux gens de sortir de chez eux, et imposer des auto-attestations pour justifier ce qu’ils devaient aller acheter ou non ?
Qui aurait pu imaginer nos anciens, en isolement total depuis bientôt un an, ne sortant plus de chez eux ; plus aucun restaurant ; plus de bar ; et – à un moment donné – plus de livres : autant d’atteintes à toutes nos libertés. Liberté de circulation, liberté de réunion, liberté de commerce. Récemment même le retour souhaité à une forme de censure de la part de notre Président nous reproche d’être « 66 millions de procureurs ».
L’article 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen prévoit que « la société a le droit de demander des comptes à tout agent public de son administration » : l’on en vient pourtant à présent à nous reprocher d’exercer ce droit-là, à souhaiter nous en priver.
La vraie question aujourd’hui est de savoir ce que va nous réserver l’avenir.
Nous n’avions imaginé pourvoir en arriver à des choses aussi folles : couvre feux ; personnes condamnées pour la mise en danger de la vie d’autrui, ce pour avoir organisé des fêtes à leur domicile pour le nouvel an, ou encore port du masque par tous, y compris en famille.
Je vous ai alors fait une petite liste des « pires atteintes » à nos libertés pour 2021
Fin de la liberté médicale : le vaccin deviendra obligatoire, que vous ayez peur des piqures, que cela soit contraire à vos convictions. Vous n’aurez pas le choix et l’on viendra vous chercher chez vous, l’on vous mettra en garde à vue pour vous « piquer ».
Fin de la non-discrimination pour des raisons de santé. Les plus âgés et les plus faibles seront « confinés » chez eux. Ces derniers n’auront pas le choix, alors que les autres pourront tranquillement siroter des mojitos en terrasse.
Fin du libre choix de ses conditions de vie : le passeport vaccinal sera adopté et permettra de signifier qui peut aller ou non au restaurant, qui a le droit de travailler et qui est en obligation de rester chez lui parce qu’il n’a pas rempli toutes les conditions médicales imposées par l’Etat.
Aussi, peut-être que dans six mois, lorsque nous serons tous vaccinés, lorsque le Covid sera en train de disparaitre, l’on nous dira que la maladie est toujours présente, ou bien des variantes ; peut-être même d’autres formes de maladies.
On inscrira alors dans notre constitution « l’urgence sanitaire », dont la loi justifiera les couvre-feux, les confinements illimités de façon discrétionnaire sans date limite et imposés par le gouvernement.
Peut-être même que l’on supprimera les universités puisque les étudiants n’auront pas le droit d’y aller, et décrétant que cela « coûte trop cher », que ce n’est pas essentiel.
Peut-être que l’on dira que les restaurants et les boites de nuit sont prohibés, car contraire au principe de salubrité publique.
Nous avons connu 1984… Bienvenue en 2021…